Itinéraire d’une dévergondée Chapitre 22 Satyriasis

Inanna, vous transmet le 22ème chapitre de son histoire érotique

N’oubliez pas de lire le premier chapitre d’Indécences – Itinéraire d’une dévergondée

Chapitre 22 : Satyriasis

On approche ! Bande-lui les yeux !  commanda Gildas qui tenait le rôle du chauffeur.
L’ordre était formel, mais j’avais été prévenue : je ne devrais rien voir de ce rendez-vous que mes deux amis m’avaient concocté. Claude, assis avec moi sur la banquette arrière de la confortable berline, s’activa pour me fixer l’épais bandeau noir qui devait me priver de toute vision.
Mon excitation s’éleva d’emblée d’un cran, car cela faisait maintenant une petite heure que nous roulions sur cette nationale et je commençai à me lasser de cette attente. Il me tardait vraiment de parvenir au lieu de la rencontre.
Je savais pertinemment quel genre de « surprise » je devais espérer de mes deux complices, d’autant que la tenue qu’ils avaient exigée était suffisamment explicite : sous le long manteau qui me recouvrait, je ne portai qu’un bustier et des bas. « Surtout pas de culotte, on ne va pas au concert avec des sourdines ! », avait gentiment plaisanté Gildas avant notre départ, échangeant un sourire complice avec son compère.
Je commençai à bouillonner intérieurement, une poussée de fièvre liée à l’attente d’un savoureux événement. La perception de ce qui m’arrivait, et la projection de ce futur proche que je me plus à imaginer, stimulaient mon désir de volupté.
Enfin, le moteur changea de régime, une courbe prononcée sur la droite, un arrêt, un départ en descente… il devenait évident que nous avions quitté la grande route. Des bruits extérieurs me parvenaient dont je tentai d’en reconnaître la source, jeu puéril qui avait au moins le mérite de chasser d’envahissantes pensées bien moins innocentes.
D’autres arrêts… d’autres départs… quelques changements de direction… puis, après un court cheminement, le silence se fit total. Nous étions au terme du voyage. Je perçus clairement Claude sortir de la voiture, l’évolution de ses pas lorsqu’il contourna le véhicule pour venir ouvrir ma portière. Une main – celle de Claude ? – se posa avec délicatesse sur le haut de mon crâne, accompagnant ma sortie et m’évitant de heurter l’encadrement de la portière.
Une autre main me tira par le bras et m’orienta sur ce que je devinai être une allée sablée.
Près de moi la voix de Claude se fit prévenante :
« Attention à la marche ! »
La personne qui me guidait marqua un arrêt et leva mon bras, me signalant ainsi la présence d’un obstacle. Anxieuse, je tâtonnai du bout du pied pour trouver ce qui pouvait gêner le passage, je discernai le relief d’un seuil, ma perception fut confirmée par le glissement d’une porte coulissante que l’on referma derrière moi. Mes yeux ouverts dans cette nuit artificielle restaient curieusement en perpétuelle vigilance, accompagnant par leur mouvement le moindre bruissement.
Une fois dans la pièce, mon manteau me fut galamment enlevé et mon attention se porta sur des sons feutrés qui émanaient autour de moi et me faisaient ressentir la présence de plusieurs individus. Soumise, campée bien droite sur mes jambes chancelantes, les bras croisés dans le dos, j’attendis docilement ce que l’on désirait de moi.
Pourtant rien de réellement tangible ne se passa, un toussotement mal réprimé, le léger grincement d’une chaise, comme si les personnes prenaient d’infimes précautions pour ne pas me signaler leur présence avérée.
Dans ce jeu de dupes, je m’impatientai. Vêtue d’un bustier trop grand qui ne m’appartenait pas, et de bas en résille à jarretières qui remontaient jusqu’au haut des cuisses, ma vulve et mon fessier étaient directement exposés et devaient pourtant affoler quelque peu la gent masculine présente. Une personne postée dans mon dos porta ses mains sur mes épaules — je crus reconnaître la poigne de Claude – me faisant sursauter, et m’obligea à me retourner. On tenait donc à présenter mes deux faces aux mystérieux admirateurs de mon anatomie.
« Enlève tes souliers et penche-toi en avant ! »
L’ordre était clair, mais émanait d’une voix étrangère. Docilement, je m’exécutai.
« Cambre-toi bien et écarte tes jambes ! » ordonna la même voix.
Tout aussi sagement, je me soumis à la nouvelle demande. Aussitôt, des mains calleuses saisirent fermement mes fesses, écartant leur sillon pour bien en dégager l’orifice, puis procédèrent de même pour l’ouverture du sexe.
« Vous avez vu ça, les gars ! On nous gâte ! »
C’était toujours la même personne qui semblait s’intéresser de près à mes orifices jumeaux.
Tendant l’oreille plus finement, bloquant momentanément ma respiration pour mieux épier le moindre souffle, je baissai instinctivement la tête. Dans le mouvement, le bandeau moins resserré bâilla légèrement, suffisamment pour me laisser une toute petite zone de visibilité vers l’arrière. Inconsciemment, mon œil enregistra quelques détails qui me firent comprendre d’emblée que je n’étais pas la victime consentante d’une simple mascarade.
La fugace apparition fut rassurante, doublement même ! Seulement quelques souliers et pantalons aperçus, mais j’avais la confirmation que j’étais exhibée devant plusieurs hommes confortablement installés dans des fauteuils.
Combien étaient-ils ? Il m’est difficile d’y répondre avec certitude, mais ce qui fut le plus marquant c’est que plusieurs avaient sorti leur pénis par la braguette – il me sembla même en deviner un qui avait déjà quitté ses vêtements – tous se masturbaient en me reluquant.
La même voix me demanda de me relever, je fus à nouveau exposée sans aucune autre intervention de quiconque. De plus en plus tendue, je commençai vraiment à me demander ce qui se tramait.

Je fus à nouveau exposée sans aucune intervention de quiconque
Je fus à nouveau exposée sans aucune intervention de quiconque

 

« Elle n’est pas là uniquement pour le plaisir des yeux, vous pouvez en user… et surtout en abuser ! »
Cette fois, c’était bien Gildas qui officiait.
Visiblement c’était l’ordre que tout le monde attendait avec impatience. Un brouhaha fit soudain place au silence pesant qui régnait depuis mon arrivée. Toujours extrêmement attentive à mon environnement, je perçus un changement d’ambiance.
Une main rugueuse se porta sur la peau tendre de ma poitrine et se risqua gauchement à extirper un sein hors du bustier que je ne remplissais pas. D’autres doigts tentèrent à leur tour d’en libérer le délicat contenu, quelques grognements d’impatience accompagnèrent les gestes malhabiles et le capricieux habit, enfin vaincu, tomba à mes pieds.
Des voix inconnues aussi se libéraient, auxquelles répondaient mes deux compères.
« On peut vraiment la peloter ?
— Elle est à vous, faites-en ce que vous voulez. »
Il n’en fallait pas plus pour que des mains agitées se mettent à parcourir mon corps. Mon ventre fut tendrement caressé, mes fesses furent palpées avec plus de rudesse, pendant qu’une tremblante exploration s’immisçait entre mes cuisses. Une main à la peau douce s’attarda sur la petite élévation de ma motte, un doigt retors coulissa entre les grandes lèvres de ma vulve déjà ouverte et s’enfonça sans coup férir dans son accueillante moiteur pour en palper l’ouateuse consistance.

Un doigt retors coulissa entre les grandes lèvres de ma vulve...
Un doigt retors coulissa entre les grandes lèvres de ma vulve…

« Hum ! Elle a le minou tout lisse et bien trempé ! fut la conclusion de cette intime avancée. Mais… on peut vraiment se la taper ?
— C’est bien ce qui était convenu.
— Elle est vraiment mimi, ce serait dommage de se priver de occasion. »
J’étais en état de pâmoison sous ces vigoureux pelotages, dans l’attente des virils assauts de mes invisibles conquérants. Pendant que mes mamelles menues à peine libérées recevaient de vibrants hommages, je discernai le bruit connu d’une masturbation masculine énergique. Je fus penchée en avant, l’odeur familière d’un pénis baigné de liquide séminal vint agacer mes narines.
« Suce-moi la queue ! »

Ouvrant aveuglément la bouche, je sentis un long et fin pénis coulisser dans ma gorge. Profitant que je tétais avec avidité ce pis savoureux, un autre organe saillant tenta de se frayer un passage entre mes reins, j’ouvris légèrement le compas de mes jambes pour lui faciliter l’accès au temple du plaisir. À l’aide de quelques petits coups secs, l’outil d’alliance fut entièrement logé dans la place.
Continuellement pétrie, malaxée, je goûtai pleinement d’être consommée par les deux bouts. Ma fellation gloutonne eut vite raison de ce membre que je fis exploser de jouissance, déglutissant lentement son divin breuvage pendant que mon second assaillant réchauffait l’intérieur de mon vestibule en y laissant jaillir sa satisfaction. Le temps d’assécher leur ardeur, ils quittèrent la place comme à regret.
Aussitôt, je fus reprise fermement par l’épaule.
« Viens par là ma belle ! »
Je ne pus faire autrement que de me laisser emporter par mon mystérieux guide qui m’aida à m’allonger sur un canapé. J’entendis nettement le dégrafage d’une ceinture et le « zip » caractéristique d’une fermeture à glissière. L’homme se positionna sur moi et, malgré sa verge peu durcie, me pénétra sans trop de difficulté. En quelques mouvements du bassin, le phallus gonfla suffisamment pour remplir la cavité de mon ventre. Le bruit du mécanisme humide de son sexe sur mes parois déjà tapissées de semence nous emporta dans un même emballement.
Un pénis ardent me fut inséré dans une main, et je dus le branler pendant que je me faisais pilonner avec de plus en plus d’intensité. Alors que les multiples contractions du membre maintenant figé au fond de ma matrice m’indiquaient une copieuse éjaculation interne, je reçus la gerbe d’un liquide épais sur le bras et le visage.
Libérée de la présence de mes satyres, je restais allongée jambes écartées, me sachant scrutée par des yeux anonymes. Ma langue récupérant le foutre encore chaud à sa portée, l’épanchement tiède qui s’écoulait de ma vulve dans le sillon de mes fesses devait leur offrir un spectacle intenable.
« Aidez-moi à l’allonger sur le tapis ! »
Un déplacement de meubles, quelques mouvements empressés, puis je fus portée par les épaules et les pieds pour être déposée avec une infinie précaution à même le sol sur un tapis moelleux.
« On te l’a bien installée, à ton tour de te régaler la quéquette papy ! »
Dans un souffle rauque, un homme visiblement plus âgé, à en croire ses gestes lents et malaisés, prit position entre mes jambes. Tenant probablement son aiguillon d’une main, devant s’aider de l’autre pour garder l’équilibre, il paraissait avoir quelques difficultés à se glisser en moi, bien que j’écartai grandement les cuisses pour lui présenter la cible dans de bonnes conditions.
« Tu ne trouves pas le trou papy ? »
Quelques rires sarcastiques fusèrent.
« Fais un effort papy, c’est pas tous les jours que tu auras une jeunette en cadeau ! fit une voix.
— Baisse ton pantalon, ce sera plus facile, sinon tu n’es pas près de tirer ton coup… et nous avec ! » ricana une autre.
Avec précipitation, l’homme se releva, je l’entendis confusément dégrafer et baisser son pantalon. Quelques bruissements et grognements plus tard, l’homme était étendu sur moi. Son organe viril manquait encore un peu de cette consistance nécessaire à son bon logement, mais l’accès ayant été bien huilé par les précédents passages, la cheville s’inséra très vite dans un parfait assemblage.
Me couvrant de tout son poids, l’homme, apparemment légèrement obèse, se mit à me besogner avec détermination. Ses attributs étaient vraiment libres de toute entrave, car je sentis les battements répétés de ses testicules bien tombantes sur la naissance de mes fesses à chacun de ses coups de reins. Son pénis, long et fin, coulissait dans le fourreau en un joyeux clapotis. Mordillant mes tétons avec de sonores succions, il semblait visiblement heureux de profiter de cette chair offerte à sa convoitise.
J’étais terriblement excitée de me savoir prise par un homme âgé, car tous les instants magiques partagés avec Philippe me revenaient à cet instant en mémoire. En raison de ce souvenir, je m’offris plus entièrement à mon assaillant, recherchant avec lui les mêmes sensations des profonds coïts que m’avait procurés mon précieux amant, ramenant mes talons sur ses fesses, l’obligeant à rester joint le plus intimement en moi.
L’homme, titillant continuellement mes tétines durcies, ahanait sur moi dans un impétueux accouplement. Rapprochant sa bouche de mon oreille, il m’en mordilla le lobe avant de me susurrer :
« Tu aimes ça, p’tite coquine, te faire monter par un vieux bouc ? »
Même dans l’impossibilité de pouvoir juger de son physique, je trouvai sa remarque inélégante. Dans cette bacchanale, il ne me déplaisait nullement d’être saillie par un incube qui, pour l’heure, forniquait de tout son saoul.
Des gouttes de sueur tombèrent sur ma poitrine, des jets sortirent avec force de l’organe de la génération ; le satyre, un moment assoupi sur mon sein, se retira en un lent retrait. Avec un bruit de ventouse, le longiligne phallus se dégagea de mon ventre gorgé de semence… une autre coulée de foutre se déversa dans la rainure de mon fondement.
« Mets-toi à quatre pattes ! » me commanda une autre voix.
Fourbue, je m’agenouillai pour présenter ma croupe ; des mains s’appuyèrent sur mes épaules, m’obligeant à me cambrer un maximum ; des doigts ouvrirent l’orifice de mon sexe dont le contenu s’écoulait le long de mes cuisses.
« À mon tour de me vider les couilles ! »
Le rapport, tout en finesse, émanait de la même gorge. Saisie fermement par les hanches, je fus perforée d’un seul coup de rein vigoureux. Bien logé au fond de mon ventre, un sein dans chaque main, l’homme se concentra sur ses lancinants va-et-vient qui prirent de l’amplitude pour devenir de véritables battements rythmés.
Je serrai les dents, refusant obstinément de crier sous les bienfaits du virulent tangage. Mais les coups de butoir furent si bien ajustés que je perdis tout contrôle et exprimai mon contentement en une cacophonie très sonore.
Autant excité par mes râles mal contenus que par les claquements de notre turbulent appareillement, l’inséminateur autoproclamé ne faillit pas à sa mission : libérer son flot de sperme au fond du réceptacle déjà bien aspergé. Hélas, juste un peu trop tôt ! car je sentais poindre l’arrivée de cette onde annonciatrice de l’orgasme. Mon artificier se retira, laissant probablement à ses comparses une vue imprenable sur ma vulve ruisselante et encore béante de ce qu’elle venait de contenir. Le godelureau, qui n’avait décidément rien du céladon, déclara :
« Qui veut encore la baiser ? »
Comme son invite ne semblait susciter aucun signe d’activité, je me sentis frustrée. La tête vide, les fesses en l’air, je n’espérai plus aucune attention de leur part et n’étais plus à l’écoute de mon entourage.
Je tressaillis lorsqu’une main palpa mon postérieur, le geste s’accompagna d’une voix au timbre plus apaisé qui me convia à m’allonger. En authentique hétaïre, je cédai sans résister et me couchai dans la position propice à l’amour « à la papa maman ». À peine allongée, il me glissa un coussin sous les reins et s’installa entre mes jambes relevées sur ses épaules. Je lui offrais ainsi un accès facile pour une pénétration profonde. L’organe viril vint plusieurs fois buter sur le col de l’utérus, nous arrachant à tous deux quelques petits cris, doux mélange de plaisir et de douleur.
Pendant que mon nouvel étalon prenait une totale possession de mon corps dans une profusion de « plop-plop », un autre clappement caractéristique vint à mon oreille droite. Je reconnus instantanément le bruit intime causé par l’autoérotisme masculin. Une main se posa sur mon front, forçant ma tête à pivoter en direction de cette tonique masturbation. Allant au-devant du désir du possesseur de ce pénis au gland humide, je gardai la bouche ouverte pour me nourrir de la jouissance phallique.
Quelques jets de liquide spermatique se répandirent sans force sur le contour de mes lèvres, les dernières gouttes furent directement déversées dans ma gorge d’une verge ramollissante que je tins captive entre mes lèvres pour en extraire tout le suc restant. Tandis que je tétai le goûteux pénis avec avidité, je fus sacrifiée à mon tour sur l’autel du plaisir, au moment même où l’autre verge déversait sa précieuse substance dans ma matrice surmenée.
Les deux hommes me libérèrent de leur emprise, me laissant à nouveau impudiquement exposée, flasque, dans un relent de cyprine et de foutre. Mon ventre me brûlait, feu interne trouvant son origine autant dans mon euphorie que par la fougue des nombreux passages. En revanche, autour de moi, une grande sérénité semblait avoir pris possession des corps qui m’avaient si puissamment chahutée.
« On l’a bien niqué la meuf ! » fut la réflexion qui brisa le silence.
« Plus d’amateur ? » demanda la voix reconnaissable de Gildas après quelques secondes.
« Elle nous a tous vidés, on n’a plus de jus.
— J’aimerais bien pouvoir l’enfiler encore, je peux la garder pour finir le week-end ? » ajouta un autre sur le ton de la plaisanterie.
« Non, désolé, je crains que ça ne soit pas possible… on a encore d’autres projets pour elle ! »
Je n’eus guère le temps de m’attarder sur sa dernière réplique, car déjà il m’ordonnait :
« Tu peux te relever, Justine, puisque ces messieurs semblent en avoir fini avec toi. »
Encore un peu étourdie, il me fallut l’aide d’un bras secourable pour me redresser. Mon sens de l’équilibre semblant s’être évaporé dans mon horizontale priapée, je peinai à chausser mes bottines que l’on m’avait remises en main. Je sentis darder sur moi des regards fouineurs, d’autant qu’en me baissant et me trémoussant pour garder l’équilibre, je devais encore offrir un spectacle croustillant, même pour des corps rassasiés. Lorsque l’on me présenta mon manteau, le seul habit que l’on me laissa revêtir, je ressentis le lent glissement de coulées poisseuses sur l’intérieur de mes cuisses…
Nous étions déjà sur l’itinéraire du retour, il me sembla que l’on cherchait mystérieusement à me faire perdre tout repère en empruntant un trajet différent de l’aller. Il fallut rouler encore plusieurs kilomètres avant que l’on me dévoile les yeux. Alors que mes prunelles aveuglées tentaient de s’acclimater à la lumière éblouissante, Gildas me demanda :
« As-tu apprécié l’expérience Justine ? »
J’étais loin d’avoir pleinement récupéré mes capacités de réflexion, encore moins d’analyse, aussi je ne pus qu’être très évasive sur ma perception de cette nouvelle « expérience sexuelle » :
« Assez, sauf le jeune qui parlait comme un charretier. Mais j’ai bien aimé le plus vieux.
— Tu as triché ?
— Non, pourquoi ?
— Comment sais-tu leur âge si tu n’as rien vu ?
— Tente l’expérience et tu comprendras. C’est fou ce que l’on arrive à discerner avec les autres sens en alerte permanente. »
Je croisai le regard interrogateur de Gildas sur le rétroviseur intérieur, il ne me parut pas être totalement convaincu par ma réflexion. Aussi je proposai à Claude de réellement tester le bandeau, histoire de s’assurer de la véracité de mes dires. Il se laissa prendre au jeu, et se banda lui-même les yeux.
« De toute manière, que veux-tu que je remarque dans la voiture ? Il ne s’y passe pas grand-chose !
— Concentre-toi, tu verras que tu pourras deviner bien plus de choses que tu crois.
— OK ! » lâcha-t-il dans un soupir.
Après m’être assurée que son bandeau était bien en place, je commençai à écarter très lentement les pans de mon manteau que je n’avais même pas pris la peine de boutonner. Je vis Gildas, un grand sourire aux lèvres, me regarder furtivement en clignant de l’œil, comprenant le genre de farce que je m’apprêtai à jouer à notre compère.
Je me retrouvai très vite avec l’avant du corps entièrement découvert, me caressant un sein sans geste brusque, jouant avec son téton durci par la fraîcheur de l’habitacle.
« Que fais-tu ? » me demanda Claude, visiblement alerté par l’ambiance devenue trop feutrée qui régnait dans le véhicule.
« Rien, pourquoi ? » répliquai-je avec la plus parfaite mauvaise foi.
Je me laissai progressivement glisser sur la banquette, opération facilité par la doublure soyeuse de mon unique et ample vêtement. Ouvrant légèrement les cuisses, je fis lentement descendre une main vers mon orifice vaginal bâillant d’où s’épanchaient encore de troublantes effusions. J’en explorai d’un doigt la fente béante, dégageant le clitoris de sa gangue de chair gluante qui l’encapuchonnait.
« Que fais-tu Justine ?
— Mais rien, je t’assure.
— Mon œil… si je puis dire !
— Alors, dis-moi ce que je fais !
— Élémentaire, ma chère Justine : je pense que tu es en train de te toucher, pas vrai ? »
Je marquai juste quelques secondes de silence, le temps de me délecter de l’image de Claude, narines dilatées, la tête relevée.
« Bingo ! Tu as gagné ! »
Claude enleva son masque, passa ses doigts dans les cheveux pour y remettre un semblant d’ordre.
« C’est bon, tu m’as convaincu.
— Alors, raconte…
— Je me doutai assez que tu ne resterais pas sage, donc j’ai vraiment prêté une grande attention à ton changement de respiration, et j’ai entendu comme un infime bruissement de doigt sur une chatte brûlante ! Et, jusqu’à preuve du contraire, tu es bien la seule personne dans cette voiture à avoir pris l’option foufoune… »
Mi-amusée, mi-consternée, je ne pus véritablement réprimer une moue de dépit face à cette réflexion, ayant toujours trouvé désobligeant les remarques visant à offenser la particularité de mon sexe. Boudeuse, je continuai à agacer mon bourgeon intime encore agité par tant de stimulations.
Une autre envie vint me solliciter, m’obligeant à une supplique :
« Oups ! Gildas, tu pourrais t’arrêter à la prochaine aire de repos ? J’ai envie de faire pipi.
— On n’est plus sur la nationale, il n’y a pas d’aire de repos », rétorqua-t-il.
Prise d’un soudain mal de ventre, je serrai les cuisses, essayant de contrôler cette envie pressante.
« Arrête-toi un peu plus loin, je pense qu’il y a une possibilité juste avant l’usine, c’est ce grand bâtiment vert et jaune que l’on voit à gauche », suggéra Claude.
La voiture ralentit son allure, Gildas l’arrêta en bordure de la chaussée, sur une bande de terre sans herbe faisant apparemment office de bretelle d’accès vers des édifices industriels.
« Mais on va me voir, il n’y a aucun endroit pour se mettre hors de vue !
— Pisse entre les portières ouvertes, personne ne te connaît ici… à part Gildas et moi. »
Tressautant sur mon siège, je cédai devant l’impossibilité de me contenir plus longuement. Sortant presque nue de la voiture, je m’accroupis prestement dans l’interstice qui me servait d’écran. Le manteau relevé sur le dos, faisant face aux regards captivés de mes deux accompagnateurs, je me libérai dans un flot continu qui refoulait parfois entre les fesses. Absorbée par la fonction moins noble que partage cette zone de l’anatomie, je sursautai au bruyant klaxon d’un camion qui venait de passer à notre hauteur.
« Lui au moins aura trouvé le paysage magnifique », plaisanta Claude lorsque je regagnai l’espace plus privé du véhicule.
« C’est malin ! » répliquai-je, à la fois vexée et quelque peu émoustillée de m’être trouvée en si peu glorieuse position.
Grelottante, je m’emmitouflai jusqu’au nez dans mon accueillante pelisse. Emportée par un irrésistible besoin de sommeil, je ne me sentis plus la force de discuter avec mes deux compagnons hilares…

Inanna

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