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Itinéraire d’une dévergondée Chapitre 14

Inanna, vous transmet le 1’ème chapitre de son histoire érotique…

N’oubliez pas de lire le premier chapitre d’Indécences – Itinéraire d’une dévergondée

Chapitre 14 : Révélation

Mise A jour : Inana a réécrit ce 14eme chapitre

Le constat s’imposait de plus en plus comme une évidence : mon aventure avec Denis et Serge n’était qu’une passade, simples prémices qui auguraient d’autres fantaisies. Je reçus évidemment quelques relances, mais il me fallait de l’érotisme… plus consistant ! Inanna fit donc régulièrement son apparition sur le site de rencontres afin d’y trouver de quoi satisfaire ses insoupçonnées tendances.
Ma, ou plutôt devrai-je dire « mes », déconvenues furent une nouvelle fois à la hauteur de mes libidineuses attentes. La courtoisie n’était décidément pas le fort des membres de la communauté des anachorètes en goguette et leur trivial badinage manquait sérieusement de noblesse.
Mon enthousiasme des premiers jours s’étant dissipé, c’est avec une profonde désillusion que je m’apprêtais à renoncer à toute possibilité d’un nouveau contact. Un rendez-vous avec un homme seul était déjà difficile, trouver l’opportunité d’une rencontre plurielle – car c’est bien vers cette possibilité que je m’orientais dorénavant – devenait hautement improbable.
Le hasard vint une autre fois s’immiscer dans ma singulière quête de contact sous la forme d’une réponse humoristique, nuancée d’un érotisme à peine voilé : « Insatiable Inanna, je suis (avec les autres membres de ma confrérie) paré à l’abordage du Bateau des cieux et à l’exploration de la jeune lune. Si vous souhaitez donner suite… »
La teneur de la missive laissait penser que son auteur connaissait l’origine de mon pseudonyme. Plus par provocation que par inclination pour le procédé, je m’amusai à lui répondre en puisant à la même source : « Me laisserez vous boire de votre lait doux et épais, et le faire couler dans ma bergerie ? »
La teneur grivoise de ma missive fut loin d’offusquer mon mystérieux interlocuteur, d’autant qu’il pouvait en présumer le contenu. Au contraire, nos échanges n’en devinrent que plus audacieux, et je voulus vite en savoir plus sur cette énigmatique confrérie dont il parlait… et le nombre de ses membres !
Il m’avoua, un peu contrit, qu’il ne s’agissait que d’une forme de boutade, bien qu’elle ne soit pas entièrement dénuée de toute vérité. Devançant ma curiosité, il me confia avoir deux amis qui partageaient le même impérieux désir : rencontrer une jeune femme émancipée pour en faire leur muse.
Circonspecte au départ, je me laissai finalement tenter par une « réunion libertine », d’autant qu’il possédait une maison à distance de toute autre habitation. De plus, située sur un terrain parfaitement clos, elle offrait un abri à l’écart de tous regards indiscrets, m’offrant la possibilité de m’adonner à une autre lubie : bronzer nue.
Après un échange épistolaire, il fut convenu qu’il me retrouve à la gare située à une dizaine de kilomètres de son domicile. Le voyage en train était direct, et il ne me fallait guère plus d’une demi-heure pour m’y rendre. C’est donc équipé du strict nécessaire que je le retrouvai devant le kiosque à journaux, lieu défini pour notre rendez-vous en ce samedi matin.
Déjà plus aguerrie à ce genre d’épreuve, je ne ressentis pas cette appréhension qui m’avait gagnée lors de mes précédentes équipées. Détendue, je repérai aisément mon voiturier qui me devina également d’emblée. Il s’avança aussitôt en ma direction.

« Bonjour, vous êtes-bien… Inanna ? »
J’esquissai un sourire et lui répondis :
« Oui, c’est bien moi. »

Prenant mon seul bagage, il pointa un doigt en direction d’une rue nous faisant face :

« Je me suis garé juste devant, le parking est petit et presque toujours bondé. »

Je le suivis en accélérant le pas. L’homme marchait d’un pas rapide, et nous fûmes vite à l’arrière d’une grosse berline dont le coffre généreux avala mon simple bagage en un tournemain. Il m’ouvrit ensuite très galamment ma portière pour m’aider à prendre place dans le luxueux véhicule et s’y installa à son tour.
Ce n’est qu’une fois franchi les limites de la ville qu’il m’adressa à nouveau la parole :

« Un bon quart-d’heure de route et vous pourrez prendre vos aises. Mes amis nous rejoignent en début d’après-midi, ça nous laissera un peu de temps pour faire connaissance. Ils coucheront aussi sur place cette nuit. »

Sa voix s’éteignit en prononçant cette dernière phrase, la mienne s’inquiéta dans un trémolo qui révélait tout autant mon embarras :

« Ils sont deux, c’est bien ça ?
— Oui… mais ne vous tracassez pas… ils sont également jeunes retraités. Ils ne vous importuneront pas… enfin, pas en dehors de ce que vous nous permettrez… Comme je vous l’ai dit dans mes courriels, on cherche seulement une femme pour… s’amuser gentiment. Le coin est tranquille, et vous pourrez bronzer nue… puisque c’est l’un de vos souhaits. Pour ma part, je ne l’ai jamais fait, mais avec ce temps superbe cela devrait être plutôt agréable. »

Il mit son clignotant et changea de direction à un carrefour, puis reprit la discussion.

« À propos, mon vrai prénom c’est Gildas, tout comme je suppose que Inanna n’est pas le vôtre ?
— Pour moi, c’est Justine. Mais vous pouvez me tutoyer, je préfère.
— No problem, mais que ce soit réciproque ! »

La voiture ralentit et bifurqua sur une route étroite. Après quelques hectomètres sans la moindre habitation, le véhicule se plaça devant un haut portail qui s’ouvrit automatiquement pour nous laisser glisser sur une large allée gravillonnée. À la suite d’une légère courbe, une maisonnette de plain-pied se laissa découvrir au milieu d’arbres séculaires.

« C’est mon havre de paix ! Comme tu pourras le constater, la propriété est entièrement ceinte d’un mur et les arbres offrent une barrière supplémentaire. C’était ma résidence secondaire, j’y habite à plein temps depuis ma retraite. »

Une image du passé me revint en mémoire. L’endroit, bien que d’une configuration différente, n’était pas sans me rappeler le cadre de vie de Philippe. Je ne pus contenir une certaine émotion et je me sentis enveloppée d’une douce torpeur à la simple pensée de ce prénom. Je ne pus réprimer une réflexion plus pimentée : dans la première demeure, j’avais été initiée à la sensualité ; dans cette seconde, je venais me livrer à des transports qui promettaient d’être bien moins angéliques…
Gildas contourna le véhicule pour ouvrir ma portière, me sortant de mon relâchement et, après avoir récupéré mon bagage, s’engagea sous un porche qui abritait l’entrée principale. La clef tourna sans bruit dans la serrure de la lourde porte.

« Bienvenue dans mon humble demeure », ajouta-t-il en s’effaçant pour me laisser le passage.

La similitude avec ma situation passée s’arrêta au pas de la porte. Ici, le contemporain et le fonctionnel avait laissé la place à ce qui tenait plus d’un assemblage disparate de meubles que d’une recherche originale. Malgré cette déconvenue de premier abord, l’ensemble restait convenable en offrant l’assemblage un brin démodé d’une maison de campagne.

« Veux-tu voir ta chambre ? Il y en a trois, vous avez chacun la vôtre. Je dormirai sur le canapé. »

Sans me laisser le temps de répliquer, il me devança dans un long couloir qui distribuait l’accès aux pièces de nuit.
« Les toilettes », m’indiqua-t-il, en me montrant la première porte qui ne se distinguait nullement des autres, si ce n’est par son étroitesse et un manque évident de serrure. Il me désigna la suivante dans l’interminable corridor  :

« La salle de bain. »

Arrivé devant celle qui la jouxtait, il pianota l’entrée du bout des doigts et s’en écarta :
« Voila, honneur aux dames. Je t’ai réservé celle qui est la plus proche du cabinet de toilette. »
J’entrai dans la pièce et y découvris un mobilier dans le même esprit que celui de la pièce principale : sans réel charme, mais offrant ce cadre apaisant en retrait de l’agitation de la ville. La fenêtre donnait sur l’arrière de la propriété, comme je m’en approchai pour découvrir la vue offerte, le propriétaire me sortit de ma rêvasserie :

« Tu veux découvrir le jardin ? »

Sans plus attendre de réponse que la première fois, il quitta diligemment la pièce, m’imposant de fait à le suivre. Après avoir traversé la pièce principale, il m’entraîna au-dehors, me faisant découvrir un vaste enclos essentiellement livré à une verdoyante pelouse fraîchement tondue. Quelques massifs de fleurs, envahis de touffes d’herbes folles, saupoudraient le gazon de couleurs vives.
« Comme tu peux le voir, ce n’est pas le Pérou, mais on y est vraiment tranquille… et à l’abri des regards indiscrets. »
Il déclara ces derniers mots en me jetant un regard appuyé, et je compris le message : nous y serons nus et nous allons pouvoir nous divertir sans contrainte ! L’image crue de trois hommes explorant mon anatomie fit naître une vibration intérieure qui se propagea dans tout mon corps, occasionnant une instinctive contraction de mes cuisses. Une sapidité acide assécha ma bouche.

« Bon, je te laisse t’accommoder des lieux, visite comme tu le souhaites. Je vais nous préparer le déjeuner. On le prendra dehors, ce serait dommage de louper ce soleil. »

Inanna

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