Itinéraire d’une dévergondée Chapitre 9

À son retour, que je n’eus pas à attendre bien longtemps, je scrutais avec une grande attention la forme de son corps. J’étais à présent capable de le percevoir précisément dans le demi-jour de la pièce et c’est avec une réelle jubilation, un certain désappointement aussi, que je distinguai sa silhouette ronde dont mon principal centre d’intérêt restait masqué sous ses deux mains croisées.
Au lieu de chercher à se glisser sous les draps, il s’agenouilla avec difficulté sur le rebord du lit, ne sachant véritablement quelle attitude employer ; de mon côté je me dévoilai avec une totale impudicité en repoussant la couette sur mes pieds. Je surpris la direction de son regard qui scrutait mon ventre avec un intérêt non dissimulé.
Ne pouvant plus me languir de cette attente qui se prolongeait, mon relâchement me fit franchir une barrière qui s’avéra décisive : je glissai une main sous son ventre replet et vérifiai sa disposition. D’un geste fripon, ma dextre audacieuse enserra le fier membre incarnadin, la tige bien enracinée vibra entre mes doigts.
Je me plus à penser qu’elle différait singulièrement de la seule que j’avais contemplée jusqu’à ce jour : celle de Philippe était plus longue, plus fine ; le goût suave du sperme me revint en bouche. Avec une forte envie de satisfaire une salace curiosité – l’émission masculine avait-elle toujours la même saveur ? – je me glissai sous sa bedaine proéminente pour approcher mes lèvres du bout appétant.
Mes doigts effleurèrent ses testicules. Il eut un petit raidissement du corps au moment où je léchai sa bourse pansue, mais n’offrit aucune résistance lorsque j’aspirai son pénis d’où s’épanchait les prémices d’un fluide succulent.

009Il n’offrit aucune résistance lorsque j’aspirai son pénis…

Le retirant du fond de ma gorge, mon partenaire eut un long râle au moment où je pressai le gland violacé entre deux doigts pour faire bailler le méat qui versa un larmoiement que je m’empressai de sécher de la pointe de la langue. La bouche humectée, je retrouvai l’agrément salé qui m’avait déjà entraînée vers un mets plus marquant.
Mais un autre plan germait dans mes égarements de jeune débauchée : me soumettre à un homme qui prendrait possession de mon corps et en jouirait en toute liberté. Je désirais être prise, utilisée, me transformer en objet sexuel pour être enfin pleine de ce bonheur donné au sexe opposé.
Délaissant ma tétée, je me dégageai d’entre ses cuisses pour me placer de sorte à exposer ma croupe à mon amant. Lui offrant le spectacle de ma croupe dans toute sa crudité, je voulais l’inciter à s’y aventurer. Je fermai les yeux, attendant les effleurements de sa main sur mon derrière, me cambrant pour une prise facile.
Il se releva et m’incita à me rallonger sur le dos. Croyant deviner son intention, je me couchai, toute émoustillée et cuisses bien écartées pour lui dévoiler impudiquement l’organe voué à la reproduction. Avec des yeux bien ronds, il fixa ma vulve, puis plongea son visage dans mon entrecuisse.
Passant ses bras sous mes fesses, qu’il empoigna fermement, il sembla dans un premier temps vouloir se contenter d’un simple examen visuel de mes parties intimes. Il se replaça sur moi, en position inversée cette fois. Son sexe tentateur au-dessus du visage, il me fut naturel de tendre ma bouche pour déguster les coulures du gland humide.
Le souffle court, engorgée par sa verge épaisse dont la lourde grappe pesait sur mes yeux, je le sentis écarter délicatement mes grandes lèvres. Il décapuchonna mon clitoris et se mit à l’agacer avec une prouesse ravivée. Suffocant sous son poids, la bouche pleine, je ne pouvais donner libre cours aux gémissements de ma pâmoison.
Le frottement répété des poils hérissés de sa barbe rase sur ma chair délicate devenait désagréable, supplantant la douce câlinerie du cunnilingus, et je me tortillai sous mon vieil amant pour tenter d’échapper à cette déplaisante perception, ce qui l’amena à s’inquiéter de mes contorsions.

— Qu’est-ce qui se passe ? me demanda-t-il, relevant son museau de l’abreuvoir où il lapait à grands coups de langue.

Ressortant à regret son sexe de ma bouche, je parvins à manifester ma déception en expirant :

— Tu piques !
— Oh, pardon…

Il se redressa laborieusement, pour s’agenouiller à mon côté, reprenant ses stimulations de ma vulve, manuellement cette fois. Je lui laissais tout loisir de me maltraiter de la sorte, me laissant aller à ses audacieuses cajoleries. L’entrée de ses doigts dans mon vagin me faisait désirer l’introduction d’un organe plus adapté, je l’implorai :

— Fais-moi l’amour !

Sa main cessa nette toute activité, puis se remit lentement à me pétrir, ouvrant mon nid entre le pouce et l’index bien écartés.

— Maintenant ? Tu veux vraiment ?

Le sentant hésitant, je voulus me faire plus complice, et m’accolai à lui, caressant sa musculeuse poitrine aux poils drus.

— Tu as peur ?

Il fit un vague geste de dénégation de la tête, avant d’avouer :

— Non, mais je me demande si c’est bien ce que l’on fait ? C’est des choses qui se font pas.
— Arrête avec ça, on ne fait rien de mal, on veut juste passer un moment sympa tous les deux.
— Vous les jeunes, vous êtes devenus délurés, de mon jeune temps on ne couchait pas comme ça, les filles ne prenaient pas la pilule. En ville peut-être, mais pas dans les campagnes…
— Laisse-toi aller, c’est pas un drame. Et puis, on est bien en confiance tous les deux. Tu n’as vraiment rien à craindre.

J’omettais simplement de lui préciser que, si j’avais bien été pénétrée, je n’avais pas eu la possibilité d’être maculée par la semence mâle… ravissement qu’il me tardait d’éprouver.
Comme il hésitait toujours, je lui suppliai :

— Viens sur moi, j’ai envie de le faire avec toi !

Pour lui faciliter le passage, je repliai mes jambes sur ma poitrine, lui offrant par la même occasion une vision dans les profondeurs de mon ventre. Il se plaça difficilement entre mes jambes, s’abandonnant à mon plaisir de triturer son pénis court et épais, à qui un gland parfaitement décalotté donnait l’impression d’un petit orgueilleux au front levé avec arrogance vers le plafond.
Me rappelant qu’il était encore convalescent, je lui demandai :

— Tu préfères que j’aille sur toi ?

Alors qu’il tentait de me pénétrer, il répondit dans un souffle :

— Ça va aller.

J’entrepris de l’aider, sans toutefois lui montrer une certaine impatience, en saisissant sa verge bien dure, mais qui semblait manquer de cette disposition à adopter le bon angle pour se glisser dans mon repli. Au moment où il sentit son gland bien gonflé correctement présenté à l’orifice du vagin, il poussa vivement son bassin en avant.
À nouveau écrasée sous le renflement de son bidon, je m’ouvris au mieux pour le recevoir chaudement dans mon vestibule. Ma main commença à faire des ronds sur sa poitrine, jouant avec les poils de son torse, contourna son abdomen pour plonger entre ses cuisses sentir l’avancé du membre dans la place. Les mouvements de son pénis étiraient mes lèvres intimes lors de ses lentes évolutions.
Des années d’abstinence eurent raison de sa résistance, nous empêchant de savourer longuement ce coït. Je ne le sentis pas se répandre en moi, seule une infime sensation d’une fuite tiède se propagea au fond de ma matrice.
Étant enfin pleine de la semence d’un homme, j’aurais dû me sentir largement comblée…

Inanna

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