Itinéraire d’une dévergondée Chapitre 11

Inanna, vous transmet le Onzième chapitre de son histoire érotique

N’oubliez pas de lire le premier chapitre d’Indécences – Itinéraire d’une dévergondée

Chapitre 11 : Petite mort

Anxieuse, j’étais en avance sur l’horaire prévu pour notre rendez-vous. Un vent frais agitait les herbes folles en bordure du terre-plein où je guettais l’arrivée d’un véhicule bleu-vert, la seule caractéristique portée à ma connaissance et qui, selon les dires de mon correspondant, me suffirait à l’identifier sans risque d’erreur.
Tout mon corps était saisi de légers tremblements que je ne parvenais pas à maîtriser. La faute certainement à cette tenue légère que j’arborais sous mon trench-coat, mais aussi à une crainte grandissante à l’approche de cette rencontre.
Engourdie par le souffle d’Éole, je me repassais en mémoire les échanges des dernières semaines avec cet homme dont je ne connaissais encore que peu de choses, si ce n’est… un goût avéré pour la couleur turquoise !
Alors que quelques gouttes de pluies faisaient leur apparition, j’aperçus une automobile verte qui venait lentement en ma direction. Elle s’arrêta à ma hauteur et, de la vitre côté passager qui s’abaissait, une voix assurée s’éleva :

— Bonjour, êtes-vous Justine ?
— Oui, c’est bien moi, répondis-je en m’abaissant pour mieux distinguer la silhouette qui me parlait.
— Je vous en prie, montez, je pense qu’on ne va pas tarder à avoir une bonne saucée ! me dit-il en pointant son index vers un ciel de plus en plus chargé avant de me déverrouiller la porte.

Rassurée par tant de courtoisie, je m’empressai de me glisser à l’intérieur de la voiture au moment où il se mit réellement à pleuvoir. Le véhicule s’élança avec douceur, évitant les nids-de-poule qui parsemaient le terrain labouré par de fréquents passages et s’engagea sur la chaussée.

— Alors, comment allez-vous en ce printemps pourri ? me demanda-t-il avec un petit sourire.
— Ma foi, aussi bien que possible, mais j’avoue préférer – et de loin ! – le soleil. Mais, s’il vous plaît, vous pouvez me tutoyer !
— C’est vrai, du reste on l’avait convenu lors de nos échanges, mais là j’avoue que c’est différent, ce n’est plus du virtuel. Mais pas de problème, alors appelez-moi, pardon, appelle-moi Denis.

Nous roulions sur un grand axe qui nous emmenait en périphérie de la ville. Plongés dans nos réflexions respectives, un silence s’installa.
Tranquillisée par l’apparence et la contenance de l’homme qui m’accompagnait, je me détendis au creux de mon siège confortable et douillet. Mon corps n’étant plus transi de froid, je déboutonnai mon manteau pour gagner un peu d’aise. Puis il me déclara ses intentions :

— Bon, comme je te l’avais proposé dans mes mails, j’avais initialement prévu de nous rendre dans un petit bois pas très loin d’ici, mais vu ce temps pourri, je pense que je vais me replier sur mon « plan B ».
— À savoir ? demandai-je, avec une pointe d’inquiétude et après un petit moment de réflexion.
— Nous allons devoir rester dans l’auto, tu ne crois pas ?
— Effectivement, la randonnée me semble compromise, dommage !
— Hum, je vois que tu as mis la tenue que je souhaitais, tu es toujours partante… même sans randonnée ?
— Toujours partante. Elle te convient ma tenue ? avançais-je, en espérant amener la conversation vers l’objectif réel de notre rencontre.
— Et comment qu’elle me va cette tenue ! m’assura-t-il après s’être éclairci la voix et attardé ses yeux sur ma jupe qui remontait à mi-cuisses.

Conduisant sur une route désertée de son trafic habituel, sa main droite se posa sur mon genou gauche, et la remontant doucement vers l’intérieur de ma cuisse, il ajouta :

— Tu portes quelque chose là-dessous ?
— Ce sera la surprise, répondis-je d’un air amusé et complice.

Inanna

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