Sacrée Amanda

C’était lors de l’une de ces soirées improvisées où tout le monde invite tout le monde si bien que personne ne sait plus qui est qui. Je me trouvai chez une certaine Natacha que je ne connaissais pas et à qui je ne fus jamais présenté. Dans la cohue de sa maison pourtant vaste je n’ai jamais pu l’identifier. Un verre à la main, j’étais ballotté d’un groupe de personnes à un autre. Je zappais d’une conversation à l’autre au gré du flux et du reflux autour du buffet. Ce ressac mondain finit par me faire échouer sur un rivage plus calme déjà occupé par une femme à l’air songeur assise sur une petite banquette.

– Vous avez quelque chose dans votre verre ? me demanda-t-elle.

– Oui, du punch je crois.

– Seriez-vous assez aimable pour m’en céder une gorgée ? Je n’ai pas la force d’affronter ce pack d’assoiffés pour aller me resservir.

– Bien volontiers si vous me faites une place à côté de vous. Ce genre de soirée m’épuise. Cela fait 2 heures que je suis arrivé, je n’ai entendu ni le début ni la fin d’aucune conversation à laquelle j’ai participé. Et vous ?

– Moi j’ai renoncé à hurler des banalités à des inconnus. Je suis ici à la suite d’un concours de circonstances dont je vous épargne le récit aussi long que fastidieux. Je me tournai vers mon interlocutrice, elle devait avoir environ 25-30 ans. Plutôt belle femme, élégante silhouette, cheveux très noirs tombant sur les épaules et des yeux clairs dont je n’arrivais pas à définir la couleur dans la pénombre. Elle portait une robe longue, blanche un peu trop habillée pour ce genre de soirée. Sa robe était largement fendue sur le côté. Assise ainsi sur la banquette, elle avait bien du mal à ne pas montrer le haut de ses cuisses bronzées. Malgré l’étole posée sur ses épaules, je devinais une généreuse poitrine emprisonnée dans un balconnet. Je repris la conversation.

– Vous avez un léger accent, il me semble, d’où êtes-vous ?

– D’Ecosse, mon nom est Amanda. Mais je suis en France depuis10 ans maintenant. Si nous devons poursuivre cette conversation, serait-il possible d’aller dans le jardin ?

– Vous avez raison, ça nous évitera de crier pour s’entendre. Je m’appelle Bernard mais tout le monde m’appelle Nippon. Je lui pris la main et la précédai pour lui frayer un passage dans la masse compacte des convives. C’était une chaude nuit d’été, mais l’air extérieur me sembla frais après l’étuve de la maison. Pour voir quelle serait sa réaction, je ne lâchai pas sa main une fois arrivés dans le jardin. Peut-être me testait-elle également car elle ne la retira pas. Main dans la main nous nous installâmes sur un banc, à l’abri de l’alcôve de verdure d’un saule pleureur.

– Merci de m’avoir sauvée de cette marée humaine. Je suis assez mal à l’aise dans la foule, je ne me sens bien que dans mon atelier.

– Vous êtes peintre ?

– Non sculpteur.

– Ah oui ? J’ai toujours été fasciné par la sculpture, je n’ai aucun don artistique, je n’y connais rien, mais la sculpture, ça m’épate. Recréer le mouvement, la vie, une expression, une attitude à partir d’un cube de granit, je suis en admiration. Vraiment c’est sincère.

– Oui, je vous crois dit-elle en me souriant.

– Et que sculptez-vous plus particulièrement ?

– Des bites. J’avais bien entendu, inutile de la faire répéter. Cette femme élégante et distinguée dont je tenais toujours la main venait de me dire en toute simplicité que son occupation était de sculpter des bites. Comment ne pas faire une remarque complètement crétine ou obscène ? Il fallait que je trouve quelque chose d’intelligent ou de drôle à dire… Portant sa main à mes lèvres pour y déposer un léger baiser, je me lançai.

– Soudainement votre main vient de d’acquérir une force érotique considérable à la simple évocation de ce qu’elle façonne tous les jours. Elle sourit à nouveau et prit un temps pour me répondre.

– C’est sans doute la remarque la plus spirituelle que j’aie entendue après avoir dévoiler la nature de mes œuvres. Habituellement c’est plus grossier. J’en ai même vus qui me plantaient là et disparaissaient. Je m’en sortais bien. Je crus ressentir comme une légère pression de sa main sur la mienne.

– Et comment en êtes-vous venu à ce genre de sujet ?

– Par provocation. Quand j’étais plus jeune, ma vie amoureuse a été disons riche, très riche même. Un jour, un de mes amants que je quittai me lança à la figure que je n’étais qu’une collectionneuse de bites. Il n’avait pas tout à fait tort je crois. Toujours est-il que cette étiquette m’a un peu collé à la peau dans le milieu que je fréquentais alors. Et par défi j’ai commencé une vraie collection de bites.

– Vous ne les préleviez pas après usage tout de même ?

– Non, j’ai commencé avec des godemichés, puis j’ai continué avec des objets plus artistiques et moins…fonctionnels. La représentation de la virilité, de la fécondité, de la puissance, de la force passe souvent par un phallus en érection dans beaucoup de civilisations anciennes. Vous seriez étonné de voir combien est répandue la représentation du phallus. Evidemment ce n’est pas toujours ce que l’on présente en priorité dans les musées…

– Et de la collection à la sculpture ?

– Un jour c’est moi qui ai été quittée par un de mes amants. Notre relation était exclusivement sexuelle et très intense. Son départ m’a été très pénible, je n’arrivai pas à me satisfaire avec d’autres hommes ni avec toute ma collection. En désespoir de cause je me suis dit que je devais recréer ce qui me manquait le plus, sa bite.

– Il est revenu posé ?

– Non, je l’ai faite de mémoire visuelle et … disons charnelle. J’ai acheté de l’argile dans un magasin d’art et j’ai modelé. C’est comme ça que je me suis rendu compte que cela me venait naturellement. Pour m’amuser j’ai travaillé sur d’autres bites qui avaient compté dans ma vie et j’étais assez contente du résultat.

– Tout cela restait quand même très confidentiel, comment en avez-vous fait une activité lucrative ?

– Un jour j’ai exposé dans une galerie underground de Glasgow et quelques jours après j’ai reçu un coup de fil d’un homme. Il voulait offrir à sa femme une reproduction de son sexe en érection. Tout d’abord j’ai refusé, mais il a insisté et m’a proposé une somme d’argent très conséquente. Finalement j’ai accepté.

– Et comment avez-vous travaillé ?

– J’ai acheté des cassettes de film X, des magazines, des livres. J’ai installé le monsieur devant moi sur une table et pendant qu’il se branlait je l’ai modelé.

– Il a réussi à tenir la pose ?

– Eh bien disons qu’il y avait quand même des pertes de tonus ce qui fait que cela a pris pas mal de temps. Mais j’ai perfectionné la technique j’ai des assistants et des assistantes désormais.

– Comment ça ?

– Eh bien, pour des raisons de concentration je ne peux pas moi-même apporter ma contribution à la rigidité de mon modèle, sans compter qu’avec les mains pleines de glaise le résultat risque d’être inverse. Alors soit mes clients viennent avec quelqu’un pour entretenir leur forme, soit je fournis une ou un assistant selon les préférences.

– Vous voulez dire que vous payez quelqu’un pour branler vos clients ?

– Oh non, la plupart du temps je ne les paie pas, ils font cela par plaisir ou par goût de l’art. Je restai sans voix et m’imaginant la scène.

– Tout cela se passe dans la bonne humeur avec beaucoup de savoir-vivre et en toute discrétion. Mon modèle est confortablement installé sur un lit surélevé de manière à ce qu’il soit à la hauteur de mes yeux. Mon assistant ou assistante lui caresse le sexe, les couilles, le cul, le suce, le lèche de manière à maintenir une belle érection pendant environ 45min. Bien sûr il ne faut surtout pas le faire jouir, sinon il faut interrompre la séance. L’assistante ou l’assistant garde toujours un œil sur moi pour savoir quand j’ai besoin qu’elle me montre le modèle, puis elle ou il poursuit. Quand j’ai terminé, je les laisse libre de conclure comme ils le souhaitent.

– Et ça ne vous excite pas ce spectacle ?

– Et bien tant que je travaille non, je suis tellement concentrée que je n’y pense pas, mais à la fin, j’avoue que cela ne me laisse pas indifférente.

– Et les assistants et assistantes ?

– En général cela les a bien chauffés également, il n’est pas rare que nous finissions ensemble après le départ du modèle. Je choisis tous mes assistants et assistantes bisexuels pour y trouver mon propre compte.

– Et votre premier client de Glasgow ?

– Il a été très content du résultat…et sa femme aussi à ce que j’ai appris par la suite. J’ai fini par être connue grâce au bouche à oreille et puis j’ai ouvert un site Internet. Je suis débordée.

– Et quels matériaux utilisez-vous ?

– C’est très varié : argile, bois, plastique, bronze, plâtre, or, béton, caoutchouc, bougie, glace…

– Glace ?

– Oui, je fais des moules qui peuvent ensuite être remplis de toutes les matières imaginables ! La créativité humaine est sans limite et la vanité des hommes aussi. Mais ils sont tellement attendrissants quand ils saisissent le résultat de mon travail, le caressent, le soupèsent, l’admirent !

– Ce qui me bluffe c’est que vous parveniez à travailler de tête si j’ose dire. J’ai quand même du mal à croire que le résultat soit fidèle à l’original.

– Vous voulez faire l’expérience ?

– Euh, je ne disais pas ça dans cet esprit-là, je ne voudrais pas avoir l’air de… Avant que j’aie pu terminer ma phrase, la main d’Amanda avait quitté la mienne et se promenait sur ma braguette légèrement proéminente.

– On dirait bien que cette conversation vous a autant … intéressée que moi. Elle fit un mouvement qui découvrit entièrement ses jambes. Elle posa sa cuisse sur la mienne, m’offrant un passage vers son sexe. Je posai ma main sur sa peau soyeuse et ambrée et remontai vers le petit triangle d’étoffe qui recouvrait le renflement de son sexe déjà baigné d’une douce moiteur. Elle avait fait sauter les boutons de mon pantalon et avait glissé sa main dans mon slip pour se saisir fermement de ma queue. Mon début d’érection se transforma vite en une belle raideur.

– Voilà un très beau sujet d’étude, je vais prendre des notes pour y travailler demain. Elle dégagea mon sexe en tirant mon pantalon et mon slip sur mes chevilles et déboutonna ma chemise. Elle s’agenouilla devant moi et parcourut mon sexe tendu du bout des doigts. Puis le saisissait entre ses mains, le roulait au creux de ses paumes, le pétrissait doucement. Du bout des ongles elle descendait et remontait sur ma hampe. Elle posa sa bouche sur l’extrémité de ma queue et l’enduit de salive, puis lentement tout en me serrant doucement entre ses lèvres humides, elle fit sortir mon gland qu’elle garda dans sa bouche. Sa langue l’enveloppait de sa douce chaleur. Elle refit avec ses lèvres et avec sa langue le même travail de repérage sur ma queue. Je commençai à être très excité par cette prise de notes. Elle avait glissé une main sous mes couilles et les tenait serrées tout en les pétrissant délicatement. Son autre main s’activait sur ma queue et sa bouche me suçait goulûment. Je sentais qu’il n’en faudrait pas beaucoup plus de ce traitement pour que le modèle soit inutilisable. En experte, elle s’en rendit compte.

– Je crois qu’il serait temps de passer à autre chose car je sens comme les prémices d’un orgasme, et moi je n’ai pas fini, cela ne fait pas bien longtemps que vous posez jeune homme, il me faut encore un peu de temps… Occupez-vous de moi pour vous détendre un peu. Elle s’assit sur le banc à côté de moi en écartant largement les cuisses pour m’inviter à prendre place. A mon tour je m’agenouillai entre ses jambes. Je passai mes mains sous sa robe et les glissai sous ses fesses pour lui retirer sa culotte. Elle se souleva obligeamment pour me faciliter la tâche et remonta également le pan de sa robe pour m’offrir son ventre. Son pubis était couvert d’un fin duvet très noir. Elle s’avança au bord du banc pour que je puisse bien la lécher. Son sexe entrouvert semblait attendre avec impatience mes caresses. Je posai mes lèvres sur les siennes, glissai ma langue dans son sexe, aspirai son bouton. Je la léchai un long moment, tantôt avec délicatesse du bout de la langue, tantôt goulûment avec tout l’appétit de ma bouche assoiffée de son suc. Elle commençait à ressentir elle aussi les prémices d’un orgasme, sa respiration s’était accélérée et elle étouffait difficilement de petits gémissements.

– Attends, attends, doucement me supplia-t-elle alors que je la sentais se tendre. Je desserrai l’étreinte de mes mains sur ses fesses et de ma bouche sur son sexe, et la regardai dans les yeux. Son regard était un peu dans le vague, mais elle tenait à reprendre le contrôle de la situation.

– Je n’ai pas tout à fait terminé ma prise de notes, assieds-toi. A nouveau je m’assis sur le banc. Elle se leva, monta debout sur le banc, s’installa au-dessus de moi et s’accroupit pour venir s’empaler sur mon sexe. Au passage je relevai le bas de sa robe et glissai mes mains sous ses fesses pour accompagner le mouvement. Ma queue disparut tout entière dans son ventre. Agrippée au dossier du banc et elle rejeta son buste en arrière pour mieux se cambrer et me faire entrer en elle. Elle montait et descendait lentement sur mon sexe. Je mourrais d’envie de caresser ses seins, mais sa robe ne laissait aucun moyen de les débusquer. Je me rattrapai sur ses fesses que je pétrissais avec fougue. Je glissai un doigt dans le sillon de son cul jusqu’à son petit trou. Je le caressai en douceur pour l’amadouer. Amanda semblait y prendre plaisir et d’un coup de rein plus ample elle vint frotter son anus sur mon doigt. Le message était clair, je forçai le passage en douceur et enfonçai mon doigt dans son cul. Elle accéléra alors progressivement ses ondulations sur ma queue. Dans un mouvement de plus en plus ample elle m’avalait au fond de son ventre. Je me sentais approcher de l’orgasme, encore une fois elle s’en rendit compte.

– Il est encore trop tôt jeune homme, nous n’avons pas fait encore tout à fait le tour de la question. Elle se leva et s’agenouilla sur le banc, m’offrant généreusement sa croupe.

– Maintenant que tu as préparé le terrain, tu peux venir y terminer notre séance de prise de notes. Je me levai et m’installai derrière elle. Je soulevai sa robe et découvris que de ses deux mains elle écartait ses fesses pour m’inviter à l’enculer. Je ne résistai pas à cette proposition. Je saisis ma queue et l’accompagnai jusqu’à son cul qui s’ouvrit sans résistance quand j’y poussai mon gland. A peine émit-elle un petit soupir. Encouragé par son plaisir de me sentir en elle, je la saisis par les hanches et entrai le reste de ma queue dans son cul d’un mouvement lent et continu. Quand mes couilles touchèrent son sexe, c’est un soupir d’aise et de contentement qu’elle laissa échapper. Je commençai à aller et venir en douceur, mais mon excitation était trop forte tout comme la sienne. Nous avions envie tous les deux de jouir vite et fort. Elle donnait de furieux coups de reins pour accélérer le mouvement, je me concentrai pour retenir encore un peu ma jouissance, mais elle me sentait près de l’explosion. Passant une main entre ses cuisses elle saisit mes couilles et le serra au creux de sa main. L’effet fut immédiat, je jouis en poussant un râle profond. Elle m’accompagna dans ma jouissance en poussant de petits cris entre le halètement et le gémissement. Les jambes légèrement flageolantes je me retirai soudain conscient de l’endroit où nous étions qui n’était finalement pas si intime que ça. Je vis quelques ombres s’éloigner vers la maison. Sans doute avions nous donner un assez joli spectacle. Je réajustai ma tenue tandis qu’Amanda remettait sa culotte.

– Penses-tu être en mesure de faire une sculpture fidèle à l’original ?

– Ca a été un peu rapide, mais je pense que oui, il y aura peut-être quelques petites retouches à faire que nous pourrons voir sur place…disons demain après-midi, ça te va ? Je demanderai à une de mes assistantes de passer au cas où il y aurait des retouches à faire…

– Euh, oui d’accord, au cas où alors…

– Tu as une préférence ?- Non, si c’est une assistante, cela me suffit, pour le reste ce sera la surprise.

– Très bien, est-ce abuser de te demander de me raccompagner chez moi ?

– Non, pas du tout. Je ne comptais pas rester ici avec la séance de travail qui m’attend demain…

– Alors, c’est parfait, je te suis jusqu’à ta voiture. Nous regagnâmes le centre-ville rapidement et je déposai Amanda devant l’immeuble où se trouvait au dernier étage son atelier et son appartement. Elle déposa un baiser sur ma joue en me quittant.

– Alors, c’est entendu, à demain à l’heure du thé pour la présentation de l’œuvre ?

– C’est d’accord, j’apporterai les petits fours.

– Tchao à demain. Elle disparut dans son immeuble. Je rentrai me coucher, toujours un peu enivré par la découverte de cet aspect de la sculpture que je venais de faire. Malgré l’heure avancée, je tardai à trouver le sommeil à la perspective de ce que j’allais découvrir le lendemain. Je me réveillai tard, un peu hébété. Mes rêves avaient été peuplés de phallus de toutes formes et de toutes matières qui me hurlaient de rester bien droit et de ne pas bouger. Horrible. Rarement dans ma vie j’avais éprouvé une telle impatience. Je tournais en rond dans mon appartement, je cherchais tous les moyens pour m’occuper, y compris le ménage. Je me forçais à tenir jusqu’à 16h00 et enfin je sortis pour aller chez le pâtissier acheter une montagne de petits fours. A 17h00 je sonnai à l’interphone d’Amanda.

– J’espère que tu tiens la forme, il n’y a pas d’ascenseur, c’est au septième. L’activité physique n’étant pas mon fort, je grimpai tranquillement les sept étages pour éviter d’arriver en sueur et complètement essoufflé. Amanda m’attendait sur le seuil de sa porte. Les baies vitrées de son atelier dominaient la cour de la ville là où le fleuve fait une boucle paresseuse. La vue était superbe.

– Bienvenue au septième ciel, il est difficile à atteindre, mais ça vaut le coup non ?

– Oui, en effet, c’est magnifique. Elle portait une tenue « artistique », faite d’une blouse qui jadis avait dû être blanche, mais qui maintenant était maculée de terre et de toutes sortes de matériaux colorés. L’échancrure un peu lâche laissait voir sa poitrine libre, ses seins lourds dansaient sous la toile à chacun de ses pas. Je me demandais si elle portait autre chose que cette blouse antique. Sur une table basse une théière fumante et trois tasses attendaient. Je frémis de plaisir et de curiosité en imaginant que l’une d’elle était destinée à l’assistante. Je posai ma boîte de gâteaux et jetai un coup d’œil autour de moi. Le seul mur de la pièce qui n’était pas vitré était entièrement tapissé de rayonnages allant du sol au plafond. Ils étaient remplis aux trois quarts de phallus de toutes les tailles et de toutes les formes. Il y en avait des centaines. Je m’approchai, fasciné par cette forêt de bites. Elles étaient toutes en argile et d’un réalisme saisissant. Les veines saillantes, le méat entrouvert, le prépuce ourlant le gland, la peau ridée des couilles. Je ne pus résister à l’envie d’en prendre un.

– Je peux ? Demandais-je à Amanda.

– Oui, mais remets le bien à sa place, ils sont tous rangés par numéro. J’attrapai le premier à ma portée, long et fin. C’était la première fois que je touchai une bite qui n’était pas la mienne et même si elle était en terre cela me mettait légèrement mal à l’aise. Je la retournai, il y avait effectivement un numéro gravé en dessous : 987

– Qui est le numéro 987 ? Demandai-je naïvement.

– Ca, c’est confidentiel. Une des raisons de ma réussite, c’est ma discrétion. J’ai quelques célébrités sur cette étagère, et il serait indélicat de ma part de faire des révélations. Les noms correspondant aux numéros sont dans mon coffre à la banque.

– Bon, alors moi, j’ai quel numéro ?

– 1 008, tu veux te voir ?

– Je meurs d’impatience. Sur une espèce de piédestal un chiffon sale recouvrait une forme oblongue. Amanda le saisit délicatement entre deux doigts et le souleva lentement. Mon membre dressé m’apparut peu à peu. J’avoue que je ne me reconnus pas tout de suite. Il faut admettre que l’homme a une vision très partielle de son sexe. A moins de faire du contorsionnisme devant une glace. Je fis le tour en regardant attentivement tous les détails et finalement je dus admettre que la ressemblance avec l’original était assez remarquable.

– Il reste quelques finitions à faire car hier soir il faisait un peu sombre, mais sinon quel est ton avis ? Ressemblant ou pas ?

– Oui, je suis stupéfait par la similitude, longueur, diamètre, forme du gland tout est fidèle. Alors là chapeau c’est sidérant.

– Il faut que je termine tant que la terre est encore malléable, je me suis dit que tu ne verrais pas d’inconvénient à faire une petite séance de pose, aussi j’ai convié Elsa à se joindre à nous pour le thé et pour la suite. Tu es d’accord ?

– Bien sûr, je vais servir le thé en attendant qu’elle arrive.

– Je vais la chercher, elle est entrain de téléphoner à côté. J’étais dans un état d’excitation indescriptible. A ce moment précis je n’avais vraiment pas besoin du secours d’Elsa pour prendre la pose. Je bandais ferme à l’idée de ce qui allait se passer dans quelques minutes. J’avais toutes les peines du monde à verser le thé dans les tasses sans en mettre partout tellement mon esprit était ailleurs. Elsa et Amanda vinrent me rejoindre bras dessus bras dessous. Elsa était à peu près l’opposé d’Amanda. Petite, blonde, des cheveux courts et bouclés, un petit nez retroussé et des yeux malicieux. Elle était du genre ronde avec une opulente poitrine que dissimulait à peine un bustier fleuri. Elle était de ces femmes harmonieusement pulpeuses toutes en rondeurs généreuses et qui font le délice des gourmands comme moi. J’étais ébloui par cette offrande de volupté, de grâce et de charme. Elle m’embrassa sur les deux joues et s’assit à côté de moi en prenant un petit four au passage.

– Alors comment trouves-tu ton ébauche ? me demanda-t-elle.

– Très réussie répondis-je quand même légèrement embarrassé par cette situation assez particulière.

– Tu es prêt à poser pour qu’Amanda finisse ?

– Eh bien oui, ce serait dommage de ne pas terminer cette œuvre…?

– Je te sens un peu crispé non ?

– Ah ? Tu trouves ? C’est à dire, je n’ai jamais été modèle de sculpteur jusqu’à présent, surtout dans de pareilles circonstances, alors c’est vrai je…euh…

– Ne t’inquiète pas, je vais m’occuper de tout, ça va très bien se passer. Amanda m’a un peu parler de votre rencontre d’hier soir et j’ai vu son ébauche, il y a toutes les raisons pour que nous nous entendions à merveille. Laisse-toi faire. Alors que je tenais encore ma tasse de thé dans une main et une mini-tartelette à la framboise dans l’autre Elsa posa sa main sur ma braguette pour caresser la bosse qui s’était déjà formée depuis un moment.

– Mais je vois que les choses vont bon train, on va pouvoir commencer. Elsa me prit ma tasse vide, la posa sur la table et me saisit par la main pour m’entraîner jusqu’au podium près du chevalet-piédestal d’Amanda. Avant de monter les quelques marches qui menaient au lit, elle me déshabilla entièrement. Je me laissai faire avec plaisir, mais je ne savais pas trop où poser mes mains. J’aurai aimé lui rendre la politesse et la déshabiller aussi, mais je ne savais pas trop si cela était prévu. Dans le doute je me contentai de la caresser gentiment quand une partie de sa généreuse anatomie passait à portée de mes mains. Elle me précéda sur le lit et me gratifia d’un déhanchement de sa belle croupe qui finit de me faire bander. Elle m’invita à m’installer sur le bord le plus proche d’Amanda, adossé à de gros coussins. J’avais vu sur Amanda qui avait pris mon phallus d’argile entre ses doigts et le lissait doucement et sur Elsa qui faisait les mêmes gestes sur ma queue en me souriant. Cette double vision me rendait fou d’excitation. J’avais envie de me jeter sur Elsa et de la baiser sauvagement puis d’en faire de même avec Amanda. Mais je savais que je devais me contenir, en tous cas le temps de finir ma sculpture. Ensuite nous verrions bien. Elsa était une experte de la masturbation masculine. Elle me branlait en alternant douceur et fermeté, caresses lentes et empoignades énergiques, effleurements du bout des ongles et pétrissages vigoureux. J’avais une envie folle qu’elle me suce mais visiblement elle faisait tarder ce moment. Elle porta ses doigts à sa bouche pour les enduire de salive et caressa mon gland en le décalottant. Elle renouvela plusieurs fois sa lubrification et parcourut du bout des doigts mon gland et mon prépuce pendant de longues minutes. A intervalles réguliers elle me « présentait » à Amanda. Elle faisait un anneau de son pouce et de son index et maintenait ma queue bien droite depuis sa base. Puis elle reprenait ses caresses. J’avais envie de la caresser, d’attraper sa poitrine, de fouiller entre ses cuisses, de saisir ses fesses à pleines mains, mais elle se tenait exprès hors de ma portée. Sans doute ne voulait-elle pas être déconcentrée. Je parvins quand même à poser ma main sur sa nuque et fit un mouvement pour approcher sa bouche de ma queue brûlante de désir. Elle accepta ma proposition, prit mon gland entre ses lèvres humides et me caressa ainsi longuement avant de me prendre en entier dans la bouche. C’était à la fois une satisfaction d’être enfin sucé, mais aussi un dangereux degré que je venais de franchir dans l’excitation. Combien de temps ceci allait-il pouvoir encore durer ? L’excitation d’Elsa devait également monter car elle se déplaça légèrement sur le lit. Installée à genoux à côté de moi je pouvais maintenant introduire une main entre ses cuisses charnues qu’elle écartait complaisamment. Je passai ma main sous sa jupe et introduisis sans autre préliminaire deux doigts dans sa culotte à la recherche de son sexe. Sa vulve lisse était brûlante et ses lèvres ouvertes perlaient de son suc intime. J’introduisis un doigt puis deux dans son sexe et la branlait à mon tour. Je sentis sur ma queue l’écho de mes caresses à Elsa, elle me suça plus vite et plus fort. Je jetai un coup d’œil vers Amanda pour voir où elle en était. Elle n’était plus là et mon phallus d’argile était recouvert de son chiffon. Je parcourais la pièce du regard et la trouvai près du podium entrain de défaire le dernier bouton de sa boule qu’elle laissa tomber à terre pour se retrouver entièrement nue. Elle monta les marches pour venir nous rejoindre. A chaque marche sa lourde poitrine était parcourue de petits frémissements. Arrivée sur la dernière marche elle détacha ses cheveux qui retombèrent délicatement sur ses épaules. Toujours à genoux, Elsa interrompit ses caresses et la regarda, l’interrogeant du regard comme pour savoir comment poursuivre nos ébats à trois. Amanda s’approcha d’elle, elle dégrafa sa jupe et fit glisser son string découvrant ainsi deux magnifiques globes de chair abondante et souple. Elle poursuivit en détachant les lacets du bustier d’Elsa et libéra deux gros seins aux tétons dressés et aux larges auréoles. Elle la fit se redresser et l’embrassa longuement à pleine bouche comme pour boire en elle le goût de ma queue. Puis elle prit les choses en mains.

– Tu me laisses sa bite ?

– Oui, je crois que j’en ai bien profité, j’ai envie qu’à son tour il goûte mon sexe. Les deux femmes s’installèrent à califourchon sur moi. Amanda sur mon sexe, Elsa sur ma bouche. Je sentis le sexe affamé d’Amanda avaler d’un coup mon sexe dressé. Elle commença sans attendre une lente chevauchée frottant son pubis contre le mien. Elsa me prit délicatement entre ses cuisses puissantes et déposa son sexe toujours brûlant sur ma bouche. J’y glissai ma langue pour y goûter son nectar de femme et débusquai son clitoris pour le sucer doucement. Amanda installée derrière Elsa avait collé sa poitrine à son dos et y frottait la pointe de ses seins à chaque fois qu’elle se laissait tomber sur ma queue. Elle avait passé ses bras autour du d’Elsa et avait pris ses seins dans ses mains qui étaient loin de pouvoir les contenir. Entre ses doigts elle serrait les tétons raidis d’Elsa. Elle ondulait au-dessus de moi, collant son sexe à ma bouche gourmande. J’avais attrapé ses fesses et mes doigts glissaient dans le sillon de son cul. Je pétrissais ces deux masses chaudes et ondoyantes, tandis qu’un de mes doigts titillait son petit trou qui palpitait sous ma pressante caresse. Bien qu’étouffés par les fortes cuisses d’Elsa entre lesquelles je disparaissais, j’entendais les halètements des deux femmes qui approchaient du plaisir. Je me concentrai pour les satisfaire toutes les deux et les amener au plaisir en même temps. Amanda se déchaînait maintenant dans une folle cavalcade sur ma bite dont je craignais l’explosion d’un moment à l’autre. Elsa collait son ventre à la bouche et m’asphyxiait presque à force de vouloir me donner son sexe à boire. Je sentais qu’elle était proche de la jouissance, je décidai de lancer l’apothéose finale. Je pris son clitoris entre mes lèvres et l’aspirais dans ma bouche. J’en caressai le bout de la pointe de ma langue. Simultanément je poussai mon majeur dans son cul et mon pouce dans son sexe. L’effet ne se fit pas attendre, Elsa poussa un long râle et s’immobilisa dans une sorte de crispation de tout son corps. Entraînée par ce premier orgasme Amanda suivie, elle s’agrippa à Elsa enfouissant son visage dans son cou et me chevauchant avec violence elle se fit jouir. A mon tour je rejoins les deux femmes et libérai enfin ma semence dans le ventre palpitant d’Amanda en de longs spasmes libérateurs. Nous restâmes ainsi un long moment enlacés, haletants. Un peu hébété et oppressé en ce qui me concerne. Elsa avait desserré l’étau de ses cuisses, mais j’aspirai quand même à retrouver la liberté de mes mouvements. Quand je sentis qu’elles avaient un peu repris leurs esprits, je proposai :

– Et si nous regardions l’ouvre terminée en prenant une tasse de thé ?

– Bonne idée dit Amanda. Je vais refaire du thé, installez-vous, j’arrive. Elsa et moi ramassâmes nos vêtements épars et nous rhabillâmes. Je l’aidai à relacer son bustier, ce qui fut un moment fort agréable que j’espérai pouvoir renouveler un jour. Amanda nos rejoint en peignoir avec une nouvelle théière et mon phallus d’argile sur un plateau.

– Alors comment le trouves-tu une fois terminé me demanda Elsa.

– Merveilleux, et toi ?

– Je pense que c’est tout à fait ça, tu peux me faire confiance, je m’y connais.

– Qu’est-ce qui te ferait plaisir maintenant ? me demanda Amanda.

– Comment ça ?

– Et bien tu as été un modèle et un amant fort agréable alors j’aimerais t’offrir un exemplaire de ta bite. La version en argile je la garde pour ma collection privée, mais tu peux en avoir une reproduction dans la matière que tu veux, je te l’offre.

– Eh bien, c’est très gentil, mais je ne sais pas trop quoi répondre…je n’ai pas trop d’idée…es-tu capable de me faire un moule que je pourrai réutiliser ensuite avec divers des matériaux ?

– Oui bien sûr, c’est la meilleure idée. Tu pourras ainsi reproduire ta bite à des milliers d’exemplaires et en faire profiter la foule de tes admiratrices…Nous passâmes le reste de la soirée ensembles à bavarder dans la bonne humeur de choses et d’autres. Je raccompagnai Elsa jusque chez elle et lui proposai de nous revoir. Elle accepta à condition que je ne voie pas d’inconvénient à ce qu’elle poursuive son activité d’assistance chez Amanda. J’acceptai à condition qu’elle me raconte en détail ce qu’elle y faisait. Elle accepta à son tour et m’invita à venir écouter tout de suite le récit de ce qu’elle n’avait pas eu le loisir de faire avec moi. J’acceptai…bien sûr.

bernard baipis

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