Itinéraire d’une dévergondée Chapitre 5

Ce fut ma seule réponse, suffisamment éloquente visiblement. Alors qu’il se relevait, je ressentis la tiédeur d’un flot visqueux sur mon derrière qui n’attendait pas mieux ; quelques gouttes ruisselèrent sur l’intérieur de mes cuisses.

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M’extasiant encore de cette agréable sensation, je le sentis me tambouriner l’arrière-train avec son pénis, s’amusant même à m’en taquiner l’anus englué par sa copieuse émission. Se distrayant de ce petit jeu, et me voyant lui faciliter l’accès, il se risqua à forcer un peu le passage. L’étroitesse du lieu, associée à un organe devenu trop flexible, ne lui permit pas d’arriver à ses fins.
Se couchant près de moi, il me tapota gentiment le popotin et prit un plaisir évident à étaler sa semence sur mon postérieur comme s’il s’agissait d’une crème de soin.

Ne semblant nullement s’être rassasié, il me signifia :

— Viens, j’ai envie de te lécher. Donne-moi encore ton joli petit abricot à déguster !

Ayant pris goût a cette caresse, je m’empressais d’enjamber son corps moite de sueur et me positionnais accroupie au-dessus de son visage. Je prenais de plus en plus plaisir a être ainsi exposée, jambes bien écartées. Émoustillée par son appétence, je lui présentais ma vulve trempée pour le laisser me dévorer l’entrejambe et me lutiner à sa guise. Je me courbai en arrière afin de lui offrir plus d’aise, ce qui augmenta aussi mes sensations, et les plongées de sa langue agile dans ma fente dégoulinante m’amenèrent très vite au bord de la jouissance. Hoquetant sous ses coups de rapière, il me semblait être fouillée au plus profond de mon ventre.

Soudainement prise de violents tremblements, sous l’effet d’une vague partie des tréfonds de mes entrailles et qui se propagea tout le long de mon échine, je m’écroulais sur lui, sans force, victime bienheureuse d’un violent orgasme.

Se libérant du poids de mon corps alangui, non sans un dernier coup de langue bien ajusté dans mon sillon ruisselant, il se posa contre moi, enroulant ma poitrine haletante d’un bras hospitalier. Épuisés tous deux par nos charnelles libations, nous éprouvèrent ensemble le besoin d’une pose récupératrice.

Assoupie depuis un moment, il me sembla entendre des gémissements. Sortant de ma torpeur, relevant la tête, je vis Granite assis au seuil de la porte de la chambre où il n’osait entrer. Il ne cessait de geindre et je me libérais de l’emprise de mon galant pour le regagner.
Philippe, émergeant plus difficilement de son sommeil, s’enquit du problème.

— Que se passe-t-il ?
— C’est mon chien, il paraît tout excité.
— Effectivement, il a l’air affolé.

À peine avais-je pris mon animal dans les bras pour le cajoler qu’un grondement sourd fit légèrement trembler le sol.

— Ben voilà, c’est l’orage qui arrive, je m’en doutais avec cette lourdeur ! affirma Philippe en épongeant son front transpirant d’un revers de la main.

Je m’empressais d’aller à la fenêtre pour observer le ciel qui s’obscurcissait.

— Il pleut ? s’inquiéta Philippe.
— Pour l’instant non, mais je ferais mieux de rentrer maintenant, sinon je vais me faire doucher !
— À propos de douche, tu veux en prendre une avant de partir ?
— Non, merci, ce n’est pas la peine, je me ferais couler un bain en rentrant.

Parvenu près de moi, il me caressa lestement une fesse et, joignant la parole au geste, il blagua :

— Comme tu veux, mais ton petit postérieur risque d’être un peu collant !

Amusée, j’eus un petit haussement d’épaules, lui signifiant que j’étais peu soucieuse de ce genre de tracas. Philippe me prit Granite et tenta de le calmer de ses apaisantes caresses pendant que je m’empressais de remettre mes vêtements. Ce faisant, je ne pouvais détacher mon regard de son pénis rabougri qui semblait s’être recroquevillé, honteux et contrit, à l’intérieur de son ventre.
Un autre coup de tonnerre nous fit sursauter, Granite paniquait alors que je tentais de lui fixer sa laisse. Philippe m’accompagna, entièrement nu, jusqu’au seuil de sa demeure. De grosses gouttes commençaient à tomber du dôme sombre qui nous recouvrait d’un épais voile menaçant. Il ne me fallait plus m’attarder.

— Tu reviendras encore me rendre visite ? s’inquiéta Philippe.
— J’espère bien ! Mais nos vacances se terminent, il ne me reste plus qu’une petite semaine.

Après un preste et chaste baiser, je repris le chemin du retour au pas de course.
Je ne me fis pas couler un bain ce soir-là.
Au crépuscule moins caniculaire, alors que l’orage baissait en intensité, allongée nue sur le ventre, je voulais m’endormir imprégnée de la douceur de ces gouttes tièdes qui étaient tombées sur mon petit cul…

Inanna

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